1. L’impact d’un mauvais combustible sur la qualité de la combustion
Au-delà de 25% d’humidité du bois, on observe une augmentation des émissions de polluants et une diminution du rendement et de la puissance (Ineris 2018).
Télécharger le feuillet sur la qualité du bois
A.
Sur un appareil récent, l’utilisation d’un bois « ordinaire » contenant environ 30% d’humidité provoque une multiplication par 8 des émissions de particules polluantes par rapport à l’utilisation d’un bois sec (<20%). Ce qui correspond à des niveaux d’émission d’un appareil d’ancienne génération. (CERIC 2017).
Le chauffage au bois représente 28 % des émissions totales de poussières (PM 10), dont 82 % sont liées aux foyers ouverts et aux appareils peu performants du parc existant (Flamme Verte 2019).
Sur un cycle complet, environ 80% des émissions polluantes ont lieu durant les 10 à 15 minutes après l’allumage ou le rechargement. (Ineris 2018).
Lors des allumages à froid, un allumage par le haut permet de réduire les émissions polluantes de 30 à 50% sur un cycle complet de combustion. (ERFI 2017).
Réduire les arrivées d’air (retirer de l’oxygène) peut augmenter de plus de 100% les émissions de polluants. (ADEME 2018).
B.
Une combustion optimale, limitant les polluants, passe par un équilibre de quatre facteurs, il s’agit de la règle des 4 T :
• Une Température élevée dans la chambre de combustion (+ de 600°C).
• Un Taux d’oxygène important (arrivée d’air).
• Des Turbulences pour que les gaz de combustion du bois rencontrent l’oxygène.
• Le Temps de séjour : maintenir les trois premières conditions le plus longtemps possible, environ 2 secondes (notamment en allongeant le parcours des fumées).
C.
Des bûches à 30 % d’humidité provoquent une perte de rendement d’environ 10 % par rapport à des bûches à 20 % d’humidité. (CERIC 2017)
1 millimètre de suie déposé dans le conduit de fumée provoque 10 % de consommation de bois supplémentaire. (ADEME 2018)
Pour rappel : En règle générale, il faut retenir que 1kg de bois restituera env.4kW de puissance dans la pièce. (Puissance moyenne restituée sur 45 minutes).
2. Différents aspects économiques du bois combustible
Le bois en tant que combustible est l’une des énergies les moins chères du marché, et son exploitation profite à l’économie locale.
A.
La filière bois énergie représente 40 000 emplois directs et indirects (+20 000 à 30 000 informels). Le bois énergie génère 3 à 4 fois plus d’emplois, en France que les énergies fossiles. (SER 2019)
En France, la forêt est gérée durablement et croît chaque année. Les producteurs de bois, tous usages confondus, ne récoltent annuellement que 51 % de l’accroissement de la forêt. Il pousse donc, tous les ans, deux fois plus de bois en France qu’il en est récolté. (Flamme Verte 2019).
B.
Exemple de quantité de bois nécessaire pour couvrir le besoin de chauffage annuel :
• Bois à 13% d’humidité : 6 stères
• Bois à 20% d’humidité : 7 stères
• Bois à 30% d’humidité : 9 stères